« L’écriture de Catherine Leroux tient à la fois d’une grande précision qui donne une parfaite justesse au récit et d’une poésie qui nous laisse soufflés par l’amplitude de ses mouvements. »« Un talent de conteuse hors pair. » ― Lettres québécoisesÉcrire est uneprophétie autoréalisatrice.Dans un Montréal où se loger est devenu un luxe, Sidonie, une journaliste frondeuse, met en lumière la vie dans les campements de sans-abris et enquête sur d’étranges disparitions. Jusqu’à se retrouver de l’autre côté du miroir, dans un lieu hors du monde où on héberge celle/ceux qu’on appelle désormais « les inlogé·es ». Dans cette institution où les pensionnaires doivent fournir un travail pour lequel ils sont peut-être rémunérés (ou pas) et dont ils sont peut-être captifs (ou pas), la seule échappatoire de Sidonie est l’écriture. À la fois obligation et espace de liberté, son carnet devient pour elle l’occasion d’examiner les aberrations de son présent, de revisiter le tumulte de son passé et de découvrir, entre la contrainte et les faux-fuyants, tout le potentiel de l’invention. À travers les légendes urbaines, la propagande, les fausses nouvelles et la mystification, le pouvoir écrase, la révolte gronde, et la fiction a raison de tout. Dans une langue féroce et ardente, Catherine Leroux multiplie les couches narratives et les surprises, jouant avec ses lecteurices autant qu’avec son rôle d’autrice. Drôle, profond et implacable, Peuple de verre est une exploration singulière de la notion de chez-soi, de la survie, du mensonge et de la vérité, et un exubérant plaidoyer pour l’imagination.